Clyde Fitzgerald
Messages : 121 Date d'inscription : 13/07/2011 Localisation : Aux côtés d'une belle blonde. Ou brune. Voire rousse. Job : Politicien In the mood for : Whisky
BAILA BAILA LA BAMBA PRIVATE JOKES:
| Sujet: Clyde ♦ L'homme véritable veut deux choses : le danger et le jeu. C'est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux. Mer 13 Juil - 18:59 | |
| « Ne faut-il pas commencer par se haïr, lorsque l'on doit s'aimer ? »(c)pricelessjo. Nom(s) Fitzgerald Prénom(s) Clyde, Louis Jour et mois, lieu de naissance New York, un douze mai ensoleillé. Age 27 ans. Nationalité Américano-américaine. Origines Néant. Statut Officiellement marié, officieusement libre comme l'air. Occupation professionnelle Docteur en sciences politiques, chercheur dans un institut de défense américain, membre du cabinet du maire du NYC. Groupe Les riiiiches.
TEN THINGS WE'D LOVE TO HEAR ABOUT YOU. Clyde est l'un des plus jeunes politiciens de la ville de NYC et l'un des plus brillants également : sa thèse magistrale sur le Soft Power en a ébloui plus d'un. Sa famille est très influente et le garçon a été toute sa vie tiraillé entre l'envie de s'en détacher brutalement et celle de marcher sur leurs traces pour les dépasser. Il a fait les deux : il ne parle plus à son père et s'est lancé dans la politique - comme lui - mais dans le camp adverse. Prends ça, père. Clyde a suivi une thérapie pour son addiction au sexe et aux femmes lorsqu'il avait vingt et un ans. Si en apparence il a l'air parfaitement rangé et mène une vie lisse et sage, le problème est loin d'être réglé et le jeune homme profite de chaque séjour hors de sa ville (où il ne peut pas déraper de peur de salir son image) pour séduire la gente féminine. Il aime tout chez elles : les regarder se mouvoir avec grâce et élégance, leur beauté, la poésie qu'elles dégagent inlassablement. Il est charmé par le moindre détail : un grain de beauté, une robe qui vole, une vivacité d'esprit sans pareil. Même une fille qui perd pied et se met à jurer en pleine rue peut l'émouvoir dans sa fragilité. Enfin, ce qu'il aime par dessus, c'est leur naïveté : les filles sont tellement faciles à séduire. Clyde est un homme brillant, érudit et très cultivé. Il aime la musique classique, la philosophie et la littérature. Il est capable de vous expliquer sans ciller une oeuvre de Nietzsche tout en jouant au piano une composition de Tchaikovski. Oui, les deux en même temps. Clyde est un redoutable joueur d'échecs et de poker. Il pratique également le tennis à un haut niveau. Si le jeune homme ne tarit pas de sourires cyniques et sarcastiques à souhait, il est extrêmement rare de l'entendre rire. Ce mécanisme pourtant naturel chez le commun des mortels semble lui échapper totalement. Clyde a longtemps tenu un carnet où il notait scrupuleusement des détails sur ses conquêtes et il est fort probable qu'il recommence prochainement, l'ennui le guettant. Le jeune homme est un dépressif qui s'ignore, un être torturé qui se cache derrière une façade lisse comme la pluie. A force de tout avoir sans avoir à se battre pour l'obtenir, Clyde ressent une profonde lassitude pour son existence et la vie en général qu'il considère comme acquise. Clyde déteste les desserts et tout met sucré. Viscéralement. Clyde s'est toujours refusé à passer le permis et adore plus que tout se faire conduire. Néanmoins, il a le permis moto, aussi paradoxal soit cela. - Citation :
- Ici, détaillez-nous dix faits, dix choses se reportant à vos personnages. Ca peut être drôle, triste ou juste anecdotique.
I MUST HAVE TOLD YOU ABOUT THIS. My life used to suck, but I'm all right now. Hm, almost. Mrs. Brighton, thérapeute : « Racontez moi votre premier jour à New York, ou encore un jour qui a pour vous une saveur particulière. Il faut qu'il ait lieu durant votre enfance ou votre adolescence. Remontez quelques années en arrière. »« Je tairai ma première journée à New-York. Non pas qu'elle soit inintéressante, loin de là - sachez que rien ne me concernant n'est totalement dénué d'intérêt - mais... je doute qu'elle vous fascine réellement. Puisqu'en réalité, je suis né dans cette ville. Alors à moins que le formidable récit d'un bébé à peine âgé de quelques jours revenant d'une clinique privée dans les bras de sa gouvernante éveille votre curiosité, je pense que nous pouvons avancer. Oui, vous avez bien lu "gouvernante" et non "mère". A peine né, déjà délégué à du petit personnel. Il faut dire que ma mère se sentait soit-disant trop "faible" pour s'occuper de moi tandis que mon père était en déplacement à l'étranger, à la rencontre de je-ne-sais-plus-quel ambassadeur. Je devrais m'en souvenir, pourtant. Parce que sa rencontre avec ce type forcément insipide est son moyen mnémotechnique de se rappeler mon anniversaire. Pitoyable, n'est-ce pas ? Et comment ! Après, on ose se demander pourquoi je méprise cet homme autant que je l'admire. Parce qu'il est détestable, putain. Pardonnez-moi ce langage, je ne jure jamais. Mais nous sommes entre nous et le sujet de mon paternel est plutôt sensible. Je crois que qu'importe mes efforts, il ne voit rien en moi de plus qu'un Dom Juan qui ne peut pas la garder dans le pantalon. Oh, il n'est pas foncièrement tort. Il est vrai que j'aime les femmes et qu'elles me le rendent bien. Mais ce n'est qu'une façon comme une autre d'occuper la vacuité de mon existence. Tout est si facile dans ce monde, que je m'en lasse comme de rien. Mon grand malheur est d'être né dans cette famille, où je ne peux même pas briller à ma juste valeur. Parce que je viens d'un milieu favorisé, tout m'est dû. Parce que tout m'est dû, je n'ai aucun mérite. J'ai beau être brillant, cultivé, plein d'esprit et plutôt séduisant, ça n'impressionne personne. Mon nom me précède comme un poison : je ne suis que le fils d'un politicien surexposé, efficace et pire que tout, respecté dans le milieu. Oh, j'aurais aimé que mon père ne soit pas si populaire. J'aurais aimé qu'il ne soit qu'un homme médiocre et corrompu, à qui le pouvoir est monté à la tête. Au moins, j'aurais eu l'occasion de montrer ma valeur. De prouver que je lui étais supérieur. Que je n'étais pas comme lui. Mais ce n'est pas le cas. Mon père est un homme remarquable, et je le hais pour ça. Personne ne lui connaît un seul travers et à moins d'être Jésus-Christ en personne, mon chemin est tout tracé : je ne ferai que marcher dans son ombre, quoi que je fasse. Et cette foutue lucidité, c'est le détail qui fout tout en l'air. Alors oui, je m'ennuie dans cette vie. Et je ne peux même pas m'en plaindre, qui comprendrait ? A qui pourrais-je conter mes malheurs de gosse à qui tout réussit ? Caprices d'enfant gâté, qu'ils diront. Et ils n'auront pas tort. Il n'empêche que je suis aisément blasé. On se lasse de tout, même du meilleur. Dormir dans des draps Egyptiens hors de prix n'a plus aucune saveur après 21 ans. Porter des costumes hors de prix non plus. Il n'y a que les femmes qui représentent pour moi un exquis divertissement, un sacré challenge. Parce qu'elles sont toutes différentes. En séduire une, ne signifie pas en séduire des milliers et j'aime devoir revêtir plusieurs visages pour parvenir à mes fins. J'apprécie qu'elles me résistent. J'aime jouer l'homme romantique, le mec viril, le poète torturé, le garçon mystérieux... je suis celui qu'elles veulent. Je suis celui qui fait succomber même la plus récalcitrante. Je suis celui qui leur offre un bonheur éphèmère, l'extase à l'état pur avant de tout reprendre brutalement. Je suis leur jardin d'Eden avant de devenir leur bourreau. Et, honnêtement, c'est la seule chose dans ma vie qui m'offre un frisson d'adrénaline. Faut dire que je suis un type complexe. Légèrement misanthrope sur les bords. Le souci des gens brillants - catégorie à laquelle je pense appartenir - c'est qu'ils comprennent tout, trop vite. Je sais que la nature intrinsèque de l'homme est mauvaise. Je ne fais rien pour déroger à la règle. Mais connaître les tréfonds de l'humanité ne me donne nullement envie de m'impliquer émotionnellement avec quiconque. Je suis un solitaire et paradoxalement, bien contre mon gré, je suis toujours entouré. Je ne parle pas que des femmes, ne vous méprenez pas. Je n'ai pas besoin d'amis non plus. J'ai, au bas mot, quelques connaissances. On s'enfile scotch sur scotch. On joue au poker. On contemple des beautés exotiques dénudées dans des clubs de strip-tease sélect. On parle de nos conquêtes. Mais rien de plus profond, et ça me suffit. Pour les filles, c'est la même chose. Je suis un comédien. J'ingère leurs goûts, leurs préférences. Tel un caméléon, je deviens celui qu'elles désirent (si ma belle gueule ne leur suffit pas) et c'est dans la poche. Elles ne me connaissent pas davantage, et ça me convient amplement. Bien sûr, un jour ça changera. Quand je serai un politicien reconnu (officiellement, j'ai envie d'enseigner mais en réalité... je sais inconsciemment que je passerai ma vie à tâcher de supplanter mon géniteur), je prendrai une femme. C'est important pour l'image - et la réputation - un beau mariage. Fastueux. Je choisirai la plus jolie et la plus malléable des plantes et je la poserai délicatement dans un écrin doré duquel elle ne sortira plus jamais. Je ne l'aimerais sans doute pas, j'en ai aucune idée, mais elle ne sera qu'un précieux objet de valeur, une décoration indispensable dans ma vie. Peut-être que j'ai l'air odieux. Ou goujat. Ou trop sûr de moi. Peut-être. Mais vous savez quoi ? L'avis des autres ne m'a jamais importé. J'ai passé toute ma vie à quémander le respect et l'attention de mon père et cette perte de temps m'a permis de passer outre le reste du monde. Vous compris. Oh, je sais, je ne raconte en rien ma première journée à New-York. Je vais tâcher de me rattraper... Celle-ci ne sera pas ma première journée mais plutôt... le premier jour du reste de ma vie. . Rien que ça. J'avais dix sept ans, et je venais d'obtenir mon diplôme de St Jude's, l'école privée dans laquelle j'étudiais. Mieux encore, j'étais major de ma promotion. Et accepté dans toutes les universités de la Ivy League dans lesquelles j'avais postulé. Bien évidemment, mon père n'était pas là pour ma remise de diplôme. Il avait un meeting au parti républicain et il ne pouvait décemment pas s'absenter pour si peu. Après tout, de nos jours, tout le monde parvenait à obtenir son diplôme haut la main, non ? A moins d'être sacrément demeuré. Oui, ce connard (je m'excuse encore une fois pour le vocabulaire peu châtié) parvenait même à minimiser mes succès. A côté de cela, à table, sans décoller son regard du New York Times comme si n'importe quel foutu article était plus important que l'avenir de son fils il assistait lourdement pour que je continue à Yale, New Haven. Lui même y avait fait ses études, comme son père avant lui et son grand père et... Je ne l'écoutais déjà plus. Il transformait chaque conversation en monologue dont il était le héros et c'était tout bonnement insupportable. L'écouter me relater pour la énième fois ses aventures à la fameuse société secrète des Yalies, la Skull & Bones, me donnait clairement envie de rendre mon déjeuner. Mais ce serait manquer de respect à Greta, la cuisinière Tchèque. Et comme j'étais enfin à deux doigts de la sauter, ce serait un choix assez peu judicieux, vous en conviendrez. Bref. Il voulait Yale. Je souhaitais Columbia. Quitter New-York n'était pas une option. J'étais un socialite dans cette ville. Tout le monde me connaissait. Me respectait. M'adulait. Me détestait. Me craignait. Je ne comptais pas tout abandonner. Oh, bien sûr, il m'aurait été très facile de tout reconstruire ailleurs, un véritable jeu d'enfant. Mais je ne m'étais pas encore lassé de mes nombreux jouets, merci bien. Et puis, sans l'avouer, j'étais dirons-nous, attaché à cette ville. C'est pourquoi je choisis Columbia. Ce fut une façon d'emmerder royalement mon paternel également, je l'avoue. Je ne suivais pas la tradition, pauvre de moi. Mais j'avais compris une chose : pour dépasser mon père, je ne devais pas foncièrement marcher dans ses pas. Il fallait que je trace mon propre chemin. Quitte à couper le cordon, autant le faire complètement, n'est-ce pas ? C'est pourquoi j'abandonnai ma spacieuse chambre, ma famille, le personnel et la délicieuse Greta (non sans l'avoir prise sur le plan de travail auparavant, bien entendu) pour une suite à l'année à l'Hôtel Plaza. J'aurais bien été incapable de m'en prendre en charge, n'était-ce pas le travail d'une femme ? Oui, j'avais l'audace d'être un macho invétéré, veuillez me pardonner mes offenses comme je... Vous connaissez la (lassante) chanson. L'excuse officielle, c'est qu'à dix huit ans, j'avais besoin d'espace et d'indépendance. Et de silence pour travailler en paix. En réalité, j'avais simplement envie d'être chez moi. Et vivre dans un hôtel aussi luxueux est un piège à femmes absolument exquis. On dit que femme qui rit, à moitié dans ton lit. C'est d'une bêtise sans nom. Ce qui attire une femme, c'est l'argent. Oh, je parle pour vous, bien évidemment. Personnellement, je peux me targuer de posséder un physique irréprochable, un magnétisme omniprésent, une éloquence à toute épreuve et... une modestie incroyable, certes. Mais il faut bien l'avouer, du haut de ma suite au Plaza, devant la baie vitrée avec vue plongeante sur Central Park, un verre de scotch à la main j'avais l'impression de redécouvrir New York. Je me sentais tel le maître du monde : invincible. C'est pourquoi je considère cette journée comme ma toute première dans cette ville. Ma première en tant qu'adulte, du moins. » Clyde avait vingt et un ans à l'époque et l'obligation de suivre une thérapie. Qui le lui avait ordonné ? Son père. La raison ? Sa façon immature, malsaine et tordue de consommer les femmes à outrance. Ce que l'on peut dire, c'est que cette thérapie se révéla inefficace dès lors que le jeune homme se mit à baiser sa psy, aussi bandante qu'elle pouvait s'avérer salace. Ce goût pour la chair venait du profond ennui que Clyde ressentait en permanence. Le vide des gens qui ont tout eux. Le syndrôme gosse de riche. Les femmes avaient une saveur particulière parce qu'elles étaient différentes. En séduire une ne voulait pas dire en séduire cent. Ce qu'il appréciait plus que de raison ? Séduire une jeune femme et sentir ses barrières s'abaisser une à une. Il aimait à rencontrer une jeune effrontée assez peu disposée à écarter ses cuisses en sa présence - quelle folie de se refuser à lui, n'est-ce pas ? - et la faire changer d'avis sur la question. Ce n'est même pas tant la sauter - pardon, lui faire l'amour - qui lui donnait le plus de plaisir. Non, c'était la traque. Clyde aimait les convaincre. Il appréciait de voir leurs yeux s'embuer de désir et leurs "Non" autrefois si catégoriques ne devenir qu'une complainte lancinante sans conviction... Un délice à chaque fois. Et puis, Clyde a finit par s'en lasser aussi. Tout était facile, facile et trop facile. Jusqu'à ce qu'il la rencontre, elle. Elle ne l'aimait pas, il la désirait ardemment. Elle était barge et poétique et avec elle, il ne s'ennuyait jamais. Tant et si bien que si il la congédia violemment après l'avoir sautée, il la reprit dès lors qu'elle vint s'échouer à ses pieds, sans fierté aucune. Une relation destructrice et torturée qui s'acheva aussi subitement qu'elle a commencé après trois ans de bonheur à l'état pur. Clyde avait vingt cinq ans, une thèse en cours et une réputation à conserver immaculée. Maintenant qu'il était entré en politique, fini les sauteries et la baise sauvage n'importe où. Du moins, pas à NYC. C'est pourquoi il fit la Cour et épousa une jeune femme de (très) bonne famille - noble, mais ruinée - , à la beauté classique. Il ne l'aimait pas mais elle était folle de lui. Douce et malléable, parfaite. Elle deviendrait la garante de son image et en échange, il promit de lui offrir le train de vie auquel elle aspirait. Elle était matérialiste, lui aussi. Elle voulait des beaux bijoux, des vêtements, des voyages et des soirées mondaines, il désirait une jeune femme malléable pour son image et un vagin à disposition en privé. Bien sûr, Clyde prenait des maîtresses, il avait des besoins et sa femme ne lui suffisait pas. Mais putain, aucune n'avait le goût de paradis auquel il avait goûté avec cette fille instable et totalement folle.
Voilà où en est l'un des plus jeunes beaux partis de NYC : rangé par obligation, pas franchement heureux dans sa vie, à bosser d'arrache pied pour tenter de dépasser un père qui ne l'aimera jamais à sa juste valeur. Et tous les étés, la même rengaine : les vacances dans la maison familiale des Hamptons avec son épouse névrosée et beaucoup moins innocente qu'elle n'en a l'air. Génial, n'est-ce pas ?- Spoiler:
Le dirty little secret de Clyde ? Le journal qu'il rédigeait, adolescent. Il y couchait toutes ses conquêtes sur papier, n'omettant aucun détail. Il a cessé cette activité il y a de nombreuses années mais... il est fort probable que la lassitude qui s'installe inexorablement dans sa vie trop rangée lui donne envie de s'y adonner de nouveau. A la fin du carnet, une liste. Extrêmement longue. La plupart des noms sont barrés mais de nouveaux verront certainement très bientôt le jour... En voici un extrait :
Willa
Si on m'avait dit à l'avance que je coucherai avec cette fille, j'aurais ri au nez de mon interlocuteur. Non, visuellement parlant, ça n'en jette pas assez. Je l'aurais plutôt interrompu d'un claquement de langue à la fois sec, dédaigneux et sans appel. Non, mais, Willa, really ? La première fois que j'ai vu cette fille, la seule pulsion qu'elle a déclenché en moi fut une irrépressible envie de la faire taire. Sérieusement, vous n'avez même pas idée à quel point cette gamine de seize ans est une plaie. Mais reprenons... J'avais quinze ans à l'époque et un été gâché par les présidentielles qui approchaient au mois de novembre. Mon père refusait donc de quitter la ville et ma soumise de génitrice ne pouvait supporter l'idée de partir en vacances sans son époux. Moi ? La question ne se posait même pas. Je n'avais que quinze ans, je ne pouvais décemment pas partir en vacances. Mon père me rabâchait les oreilles avec une idée stupide : une préparation militaire supérieure. Vous me voyez en militaire ? C'est une carrière pour les jeunes désoeuvrés et sans avenir, trop stupides pour entreprendre de véritables études et pas assez débrouillards pour s'en sortir d'une autre façon. La chair à canon, non merci. Bon, d'accord, étant autoritaire moi même peut être étais-je légèrement réfractaire à cette forme d'autorité, soit. Mais mon cousin Benjamin, lui, y partait. Et ce petit con - syndrome du garçon idéal, aussi gentil qu'il est demeuré - était un sacré exemple pour mon père. Pas pour moi, puisqu'il y avait comme un gouffre entre sa culture & la mienne, si vous voyez ce que je veux dire. Si je peux me montrer réfractaire aux gens qui me sont égaux, je méprise volontiers les faibles que cela soit clair. Bref, on a coupé la poire en deux, je suis parti dans un camp d'été en Angleterre. Pas militaire, mais un truc pour fils de riches tout de même assez guindé. Parfait. Et là, c'est le choc : le premier jour, alors qu'on doit se mettre en groupe de deux, on me refourgue cette petite brune qui parle trop, fait de grands moulinets de bras inutiles en permanence et... milite en faveur de la nature, des animaux, de la planète et j'en passe et des meilleures. Comment décrire Willa ? Déjà, c'est une souillon. Personne n'a jamais su comment elle a pu intégrer un tel camp élitiste, mais le fait est que c'était une imposteur. Elle avait ce détestable accent Cockney à couper au couteau et des cheveux toujours décoiffés. Parfois, j'avais envie de lui brosser rageusement les cheveux, quitte à les arracher par poignées entières. Non, sérieusement, cette fille me rendait fou. Exhibo, délurée, extravertie. Totalement hystérique, même. Et impliquée. Désastreusement impliquée. Le genre à s'attacher nue à un arbre au coeur de la forêt amazonienne pour militer contre la déforestation ou à écorcher vif un braconnier pour se faire une écharpe de sa peau. Cette fille était cinglée. Une gamine de seize ans complètement paumée aussi expérimentée qu'une trentenaire nymphomane. Je passais mon temps à la reprendre. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, j'étais sur son dos. J'étais franchement détestable avec elle, et sans aucune arrière pensée pour une fois. Je voulais simplement qu'elle se la ferme en ma présence. C'était tout. Mais, il faut dire qu'elle était tout de même sacrément sexy. J'avais quinze ans et les hormones en ébullition. Ca faisait longtemps que je m'intéressais aux filles. Mais jusque là... aucune ne m'avait laissé mettre plus que ma main dans leur petite culotte. Il faut dire que les filles de Constance étaient parfois sacrément coincées. Et dire qu'à cette époque je ne savais pas que deux ans plus tard, elles seraient toutes plus ou moins sautées par l'intégralité de l'Upper East Side. Ente autres. Bref, Willa me faisait quelque chose. La haine qu'elle déclenchait chez moi se transformait rapidement en désir et c'était un sentiment que je ne connaissais encore que très peu. C'est pourquoi, à la fin de la première semaine, quand je me retrouva seule avec elle dans l'écurie, je lui ai littéralement sauté dessus. Elle était encore en train de piailler avec son accent insupportable sur des pratiques chamaniques et une histoire de karma qui me donnait la nausée. Bordel, il fallait qu'elle se taise. Et la seule façon que j'ai trouvé de la faire taire, c'est en la plaquant sans ménagement contre un mur et en pressant mes lèvres contre les siennes. Elle ne se fit pas prier, bien au contraire. L'énergie que je mettais à la dénigrer, cette post hippie semblait la mettre à me rendre totalement dingue. Sa main qui s'aventurait dans mon boxer tandis que mes lèvres parcouraient son cou semblait plutôt... parlante. Qu'on le veuille ou non, on n'oublie jamais sa première fille. Surtout quand elle est aussi... bandante que Willa. Du haut de ses seize ans, elle possédait une décontraction totale que je lui enviais. Elle se fichait de passer pour la Reine des traînées, elle se donnait entièrement et sans réfléchir plus que ça. Oh, je vous rassure. En dehors des moments privilégiés que je passais entre ses cuisses, je continuais à la dénigrer de toutes mes forces. Et elle continuait à jacasser autant, sachant que ça m'agaçait. Mais plus on faisait grimper les tensions entre nous, plus le sexe était bon. Presque animal. On dit que l'homme se bonifie avec les années. Si tous les hommes passaient par l'étape W., il leur suffirait de quelques jours pour devenir drôlement performants. En plus d'être délurée au possible (elle avait envie de tout expérimenter et son contraire, possédait la fougue de la jeunesse et les envies parfois loufoques d'une femme mariée trop longtemps soumie au missionnaire), Willa était infatigable. Je ne l'ai jamais revue. Je n'ai jamais cherché à le faire, c'est pas une fille pour moi. Je suis persuadée qu'elle crapahute dans les montagnes Tibétaines en ce moment même, ou une autre connerie du genre. Mais en y repensant, j'éprouve une certaine tendresse passagère pour cette gamine. Elle a désacralisé la notion de sexe, tabou dans les familles huppées. Sans elle, j'aurais sûrement été un pervers frustré, contraint à regarder avec insistance les uniformes de mes camarades en espérant posséder des rayons x jusqu'à ce que l'une d'entre elles daigne écarter les cuisses. A la rentrée, j'étais au contraire un héros conquérant. Et ce tableau était bien plus amène de faire ôter les dits uniformes... Mais c'est une autre histoire.
Callie
Callista Woodward, c'est mon écorchure au palais. Celle qui ne cicatrise jamais parce qu'on ne peut pas s'empêcher de la lécher. Oh, il y a eu des tas de filles entre Willa et elle. Mais, rien de bien palpitant, même si elles servaient à gonfler ma liste. Entre quinze et dix sept ans, j'ai passé mon temps à ôter leur virginité à un nombre élevé de nanas. C'était un peu mon hobby, débaucher la jeunesse dorée. Oh, ne me prenez pas pour un monstre, elles en avaient autant envie que moi, elles n'osaient simplement pas se l'avouer. Et puis, j'avais un certain don pour ça. Un magnétisme qui à la fois met en confiance et donne envie de retirer ses vêtements sans plus attendre. Ne pas s'en servir aurait été une offense à Dieu, n'est-ce pas ? Cependant, à dix sept ans, trouver des filles de l'Upper East Side encore réellement chastes... c'est difficile. C'est pourquoi jusqu'à mes dix huit ans et ma remise de diplôme, je me suis attaqué à celles déjà en couple, pour le challenge. Les femmes déjà prises m'ont toujours davantage attiré. Pourquoi ? C'est simple, elles ont ce goût d'inaccessible auquel il est difficile de résister. Si elles sont déjà avec un homme, c'est forcément qu'elles sont géniales n'est-ce pas ? Oui, raisonnement stupide, je le conçois mais qui m'a pourtant mené pendant plus d'un an. Jusqu'à mon entrée à Columbia. Je l'avais conçue comme une orgie en devenir. Toutes ces filles superbes à séduire, à aimer le temps d'une ou plusieurs nuits... Le pied. Le petit cercle très fermé de l'UES commençait à me lasser, étant donné que j'avais sauté presque toutes les filles à papa qui valaient la peine. C'est dire à quel point je n'avais pas chômé. Alors que je m'apprêtais à commencer ma vie d'étudiant de la plus belle façon qui soit, Spencer me tomba dessus. Spencer ? C'est ma cousine. La soeur de cet infect Benjamin. Si vous voulez, c'est la seule femme que j'aime et respecte sans envisager outre mesure de lui faire sauvagement l'amour. Un exploit, donc. Cette fille avait le don de faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur en moi. Le problème, c'est qu'elle était mauvaise. Comme moi. On parlait souvent cul, tous les deux. Elle ne pouvait pas le faire avec ses copines bien trop coincées sans passer pour une traînée (la pauvre était confinée dans un pensionnat religieux de San Francisco) et moi, j'étais plutôt de bon conseil. Dire qu'on était complices ne suffisait pas. Et la bonne nouvelle c'était que Spencer avait choisi la même université que moi. Oh, non, pas pour son cousin adoré. Pour Tray Samuels. Un homme à mon avis bien médiocre qu'elle chérissait plus que tout. Même si ça la faisait vomir de l'avouer. C'était le mec le plus dégoulinant de bons sentiments jamais vu sur toute la Côte Ouest. Mais Spencer le voulait. Depuis des années, sans succès. Ce petit con s'était entiché de la vierge effarouchée de base, Callista Woodward, avec ses principes et sa chasteté immaculé. Le discours redondant classique. Spencer voulait Tray avec une telle hargne que je me proposa spontanément pour écarter le danger Callie. Quel sombre idiot j'ai pu être ce jour là. Mais voir naître l'espoir dans les yeux de ma cousine était un si joli spectacle que je ne regrette vraiment pas. Je suis vraiment tendre quand il s'agit d'elle. J'sais pas, un côté protecteur très bien dissimulé j'imagine. Je n'aurais jamais posé les yeux sur Callie, en temps normal. Elle était simplement mignonne et je crois que ce mot en lui même veut tout dire. Je ne recherche pas une fille splendide... bon, si. Mais le cas échéant, elle doit dégager quelque chose. Callie ne dégageait rien excepté sa naïveté écoeurante et son innocence. Elle était farouche et ressemblait davantage à un oisillon sauvage qu'à une panthère. Bon, la petite brune était obnubilée par les drames romantiques, les histoires chevaleresques d'un autre temps et j'en passe. Son Tray était peut être gentil, mais il n'avait pas la passion que l'enfant qui sommeillait en Callie recherchait. Lui, il était stable, fidèle et n'en voulait pas à son vagin, voilà tout. Ca lui convenait mais comme toute petite fille, elle rêvait à plus. Et ce plus, j'allais l'incarner. Je dispose d'une aisance certaine à revêtir un autre visage que le mien, je l'ai déjà expliqué. Pour cette rêveuse je serai son prince de drame romantique, son héros torturé. Bien sûr, Callista s'était montrée récalcitrante. Elle m'avait sorti le discours de la petite amie fidèle et quand son disque fut rayé, celui de la vierge avec des convictions. Mais que pouvait-elle faire face à l'âme soeur ? Face au grand Amour ? Le laisser filer n'était pas une option alors que ses héroïnes prenaient des risques incommensurables afin de ne pas laisser la flamme de la passion s'étioler. Au bout de cinq mois d'ardents efforts pendant lesquels je ne baisa qu'avec des femmes que je dus payer pour leur discrétion (je ne devais surtout pas ruiner mes chances avec Callie, maintenant que le jeu prenait une tournure intéressante), elle finit par me céder. Au lit. Avec des bougies aux huiles essentielles, des pétales de rose, de la lumière tamisée et du Tchaikovsky. Mis à part l'excellent choix musical, tout était à gerber de mièvrerie, à l'image de la pauvre bestiole apeurée qui m'attendait sous les draps de son lit king size. Cependant, lui prendre sa virginité ne suffisait pas. Il fallait que je lui offre le bonheur, l'extase à l'état pur. Qu'elle quitte Tray n'était pas suffisant. Je voulais qu'elle ne le désire plus jamais. Ni lui, ni aucun autre. Je l'ai rendue totalement dépendante de moi. Je lui ai offert une relation idyllique, passionnelle... avant de tout reprendre violemment et sans délicatesse aucune. Je lui ai expliqué toute l'histoire, qu'elle n'avait été qu'un pion, un jeu, une distraction pas même à la hauteur de mes attentes. Je n'ai pas mâché mes mots, de peur qu'elle retourne se jeter dans les bras de Tray en quémandant son pardon. C'était bien son genre d'être pathétique et exempte de fierté. Je ne pensais pas la laisser aussi détruite. Désemparée, peut être. Mais pas aussi désespérée. Callista ne put pas terminer son année universitaire. Pire encore, elle a fini par se faire interner quelques mois dans une clinique privée suite à une sévère dépression. Spencer ? Oh, elle a fini de se lasser de Tray, qui n'était après tout qu'un caprice. Moi, je repense souvent à cette fille. Peut être que je suis un goujat, mais je ne blesse jamais consciemment. Est-ce ma faute si je suis aisément lassé ? Non, je ne crois pas. Callie, elle, je l'avais séduite dans le seul but de la faire souffrir, et son nom sur ma liste n'est pas une fierté, loin de là.
Emma
J'avais arraché ces pages il y a déjà trois ans. Je crois qu'il est temps de les réecrire, avec le recul et la sincérité nécessaire, maintenant que j'ai retrouvé ce sentiment dans les bras de (nom barré avec un acharnement certain). Emma, c'était une fille de ma promo. Elle était blonde, elle était incroyablement séduisante, et surtout brillante. Bien sûr, elle était sur ma liste. Coucher avec elle était même devenu l'une de mes priorités. Elle m'attirait. Moi, non. Cette fille avait une sacrée dent contre moi sans que je ne sache réellement pourquoi. C'est comme si elle lisait en moi et savait pertinemment que je n'étais qu'un gros baiseur sans âme. J'avais l'impression qu'Emma avait une opinion de moi aussi piètre que celle de mon père et ça me rendait dingue. Je voulais lui prouver le contraire, vraiment. Mais la jolie blonde ne me rendait pas la tâche aisée, loin de là. Je n'ai jamais vu une femme aussi effrontée et sarcastique de toute ma vie. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs et j'avais vraiment dans l'optique de lui prouver qu'elle avait tort. Avait-elle tort au fond ? Sûrement pas, mais je ne m'en rendais pas compte. Ca m'a pris huit mois. Huit foutus mois. Petit à petit, j'ai eu l'impression d'éprouver un sentiment inconnu. Vous savez, ce truc que les filles un peu niaises nomment "papillons danas le ventre". J'en sais rien mais je pensais de plus en plus souvent à elle, et ne pas voir Emma me... manquait. Bien sûr, j'aurais préféré me trancher les veines que de l'avouer. C'est pourquoi, quand on est enfin passé à la vitesse supérieure, dans le luxe de ma suite au Plaza, je n'ai pas mis longtemps avant de la congédier. Sèchement. Comme si j'avais envie de lui faire payer ce qu'elle me faisait éprouver, moi qui aimais à me considérer comme au dessus de ces... choses. J'ai été aussi odieux que possible, à l'image de l'homme détestable qu'Emma avait vu en moi dès le premier jour. Pourtant... pourtant, je me forçais. J'en avais pas envie et j'étais même à deux doigts de la supplier de rester, de ne pas m'écouter. De m'excuser, même. Dingue. Ses yeux brillaient, et je voyais bien qu'elle était à deux doigts de fondre en larmes. Comme elle devait regretter d'avoir succombé au connard beau parleur qu'elle avait pourtant percé à jour dès le début. Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de l'embrasser qu'à ce moment là. C'est idiot, mais j'aurais pu lui dire que je l'aimais. Là, maintenant, tout de suite. Parce que je crois que ce fut la seule fois de toute ma vie que j'effleurai ce sentiment. La seule et unique fois. Les mots restèrent coincés dans ma gorge et je consentis simplement à lui appeler un taxi. Je descendis avec elle, bien qu'elle ne me regarda pas une seule fois. Emma semblait me mépriser et son indifférence était le pire des supplices. Je ne me comprenais pas. Même aujourd'hui, je ne me comprends toujours pas. J'ai laissé filer la seule fille qui aurait pu réveiller une meilleure part de moi même. La seule, putain. Lorsque j'ai refermé la porte du taxi sur elle, j'ai eu l'impression de faire la plus grosse connerie de toute ma vie. Je ne savais pourtant pas à quel point j'avais raison... On ne sait comment, mais le taxi fut pris au milieu d'un accident de la route assez violent, à trois heures cinquante du matin. Emma est morte sur le coup. Et depuis, je vis avec le poids des remords et celui, écrasant, de la culpabilité. Je regrette tellement. Elle est morte en me haïssant et depuis, je me hais pour ça. Je n'ai personne à qui en parler, je n'ai aucun ami assez proche pour me livrer. Je crois que depuis, si j'accumule encore davantage les conquêtes c'est pour retrouver entre des bras accueillants la sensation que je n'ai fait qu'effleurer avec elle. Si j'étais davantage attiré par les brunes, depuis Emma ce sont les blondes que je recherche. C'est affreux parce que je ne cherche qu'une chimère, un substitut à Emma, cette fille que j'aurais pu aimer et qui ne l'a jamais su. Au fond, je crois que je cherche simplement ce simulacre d'amour mais malheureusement, la magie n'opère jamais et je ne passe que pour un beau parleur libidineux... (Depuis, je l'ai retrouvé ce sentiment. Et putain, que c'est bon.)
GOD, YOU'VE MISTAKEN ME. Pseudo/prénom Appelez moi comme bon vous semble. Age réel Compris entre dix huit et vingt cinq. Avatar Sebastian HOT Stan Où avez-vous connu le forum ? Bazzart, comme tout le monde. Autres Les Hamptons quoi
IL EST POSSIBLE DE CHANGER MON NOM POUR FITZGERALD PAR PITIE ?
Dernière édition par Clyde Fitzgerald le Mer 13 Juil - 22:04, édité 5 fois | |
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