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 Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie)

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Jasper Donahue

Jasper Donahue


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MessageSujet: Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie)   Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie) Icon_minitimeLun 25 Juil - 20:28

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fearless on my breath, teardrop on the fire.

    Trente-huit moutons. Quarante moutons. Cent dix moutons. M'embrouillant dans les nombres, je ne peux m'empêcher de soupirer face à ce terrible constat: celui qui a cru que cet technique marchait est un putain de commercial, doublé d'un putain de menteur. Il n'est peut-être que vingt-deux heures, mais voilà, je tombe, je suis incapable de faire un pas de plus si je ne dors pas, pour une fois. Allez, encore un autre somnifère, si c'est l'unique solution à mes problèmes d'insomnie. Boules quiès dans les oreilles, gélule avalée, couette installée, j'ai plus qu'à espérer que cette fois-ci Morphée pointe le bout de son nez. Les yeux fermés, j'respire profondément, mais je sais pas, je suis toujours aussi incapable de faire le vide dans ma tête. Parce que les bruits des coups de feu, l'image de cet homme tombant au sol, ça ne veut pas quitter mon esprit, ça reste me hanter chaque nuit pour un peu plus de culpabilité. Putain de merde. Excédé, je me relève finalement, parce que je veux plus voir ce visage lorsque je ferme les yeux. Je veux plus me demander s'il était marié, s'il était aimé, si j'ai rendu des enfants orphelins. J'en peux plus, j'étouffe, et bien que je suis maintenant à la fenêtre de ma chambre, une cigarette entre les doigts, rien ne s'améliore.

    Tel un robot, je remets mes vêtements fraichement enlevés et tous les gestes s'enchaînent avec automatisme : parfum, cigarettes et porte- feuille dans les poches, double tour dans la serrure de l'appartement. Une fois que je suis arrivé dehors, je sais pas, je me persuade que tout ira mieux, un jour. Que ce n'est qu'une question de temps, qu'avec le temps, la blessure cicatrisera, ne disparaîtra pas certes, mais sera moins intense, moins douloureuse. Après tout, je ne faisais que mon métier, n'est-ce pas ? Œil pour œil, dent pour dent, sa vie contre la mienne, triste réalité. Portable à la main, j'explore mon répertoire et je cherche une personne à appeler : j'ai beau apprécier toutes ces personnes, moi, la seule que je veux, c'est Poupi. La prendre dans mes bras, humer son parfum, et entendre sa voix cristalline qui calmera toutes mes angoisses. C'est pas la psychologue, les somnifères, les séances yoga qui m'aideront, non, mon unique remède à mes maux c'est elle. Je pourrais foutre ma fierté de côté, l'appeler et lui pardonner, l'embrasser et l'aimer. Mais je peux pas, je peux pas penser à elle sans avoir ce goût amer dans la bouche. Bordel.

    Alors finalement, ce soir, le programme ne sera pas original, il sera comme presque tous les soirs depuis que je suis rentré à Southampton : le club de strip-tease. Oh évidemment, qu'au début je préférais me cacher sous ma casquette afin qu'on ne me reconnaisse pas, mais au fil des jours, je deviens indifférent. Indifférent à l'image que je renvoie, à l'idée que je puisse ternir l'image des Donahue. Qu'importe. « Comme d'habitude, Jasper ? » Je devrais réagir. Au fait que fréquenter ce genre d'endroits est devenu une habitude, qu'on connaît mon prénom à force de ma fréquence de venue, qu'on me sert mon verre de whisky sans avoir besoin de le demander, sans avoir besoin de régler la somme. Mais pourtant, au lieu de partir en constatant la routine s'installe, je me contente d'acquiescer en guise de réponse tout en rejoignant ma banquette. « Silver arrive dans cinq minutes. » Et alors, je sais qu'à présent, dans cinq minutes, toutes les angoisses s'évaporeront momentanément. Sous les pas de danse et le corps harmonieux de Silver, je sais que je connaîtrais quelques instants de paix. Parce qu'elle me fait penser à Poupi, dans sa façon de se tenir, dans sa façon de sourire, dans sa façon de me fasciner. Parce que toutes les deux, elles ont cette fausse innocence dans les yeux qui me fait sourire. Alors chaque soir, quand je retrouve Silver, c'est un peu Poupi que je retrouve.



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Bonnie Wakefield

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MessageSujet: Re: Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie)   Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie) Icon_minitimeLun 1 Aoû - 11:41

Dans le brouhaha incessant de la grande loge où les filles se préparaient, Bonnie était ailleurs. Ses grands yeux verts renvoyaient une image désolée de son reflet dans le miroir, tandis qu'elle tâchait de faire illusion. Maquiller un oeil, puis l'autre. Appliquer ce rouge à lèvres qui vieillissaient son visage enfantin et ne pas oublier la poudre. Camoufler ses cheveux dorés sous une crinière de jais. Ces gestes-là et tant d'autres étaient devenus anodins depuis le début de l'été et pourtant, chaque soir, Bonnie devait se faire violence pour entrer dans la peau de ce personnage qu'on avait crée pour plaire aux hommes. Cette femme fatale et inaccessible qui n'avait d'elle même que les traits. Ce soir-là, c'était plus délicat que les autres, encore. C'était le jour où son père s'était éteint. Bonnie se souvenait de cette date-là encore plus clairement que du propre anniversaire de son père. C'était affreux, mais c'était ainsi. Il y a onze ans, Josh Wakefield avait succombé à son cancer. Et un pan de Bonnie avait péri avec lui. Ceux qui affirmaient que le temps guérissait les blessures ne souffraient d'aucune perte. Parce que c'était faux. Le temps rendait la blessure plus supportable, parce qu'on apprenait à vivre avec. A s'habituer à sa présence pernicieuse. La douleur finit par devenir une part de nous. Bonnie vivait avec cette plaie béante, mais celle-ci ne se refermait jamais. Il y a des jours où elle était plus douloureuse que jamais, ravivée comme au premier jour. Ce soir-là en était un. C'était le coeur atrocement lourd qu'elle se préparait. Bien sûr, elle aurait pu appeler et ne pas venir. La jolie blonde doutait que le patron des lieux comprenne tant il semblait dénué de toute once d'humanité mais il ne l'aurait pas forcée.

Néanmoins, la perspective de rester seule ne l'enchantait guère. Bonnie n'avait pas envie de déranger ses amis pour ça. Elle n'aimait pas exposer ses faiblesses et n'avait pas envie d'être un fardeau pour Eileen, toujours si solaire. Et puis, se glisser dans la peau de Silver n'avait pas que des inconvénients. Elle était distante et détachée. Froide et insaisissable : intouchable. Elle n'était que présent et ne possédait pas de passé ou de souvenirs propres. Rien ne pouvait atteindre ce personnage et tâcher de laisser Bonnie de côté pour cet eratz sulfureux ne pouvait que faire du bien à son cerveau, non ? Ne pas réfléchir. Ne pas penser. Se laisser uniquement porter par la musique lascive (bien loin de ses cours de danse académiques) et le regard appréciateur de l'homme en face d'elle. Mais ça commençait plutôt mal. Le premier client ayant réclamé une danse privée était un grand industriel. Un jeune requin aux dents longues tout à fait détestable. Le genre de personne que Bonnie aurait pris plaisir à provoquer, avec cette impertinence qu'elle n'arrivait jamais à taire. Mais Silver n'avait pas le droit d'agir de la sorte. Tout ce qu'elle devait faire, c'était lui plaire et le séduire. Acquieser à toutes les inepties qui pouvaient bien sortir de sa bouche et accepter les billets supplémentaires qu'il lui glissait. La soirée ne faisait que commencer et Bonnie regrettait déjà de travailler. Et même d'avoir un jour pris l'initiative d'officier dans un tel lieu, à l'opposé d'elle. Sa capacité à foncer tête baissée même dans un mur sans réfléchir avait tendance à la désoler, parfois.

Cependant, alors qu'elle se changeait pour enfiler un nouvel ensemble soit-disant burlesque (elle n'avait aucune connaissance en la matière, elle préférait lire du Nietzsche qu'étudier le strip-tease à travers les âges), on lui annonça l'arrivée de Jasper, dans la salle habituelle. Et Bonnie sentit une très légère esquisse poindre à ses lèvres, sans qu'elle ne puisse la réfréner. C'était ridicule. Il était un client parmi tant d'autres. Sans doute ne valait-il pas mieux qu'eux. Mais Bonnie parvenait à ressentir chez lui quelque chose que nul autre ne possédait : une détresse sourde. Et palpable. Comme un papillon attiré par la lumière tout en sachant qu'elle lui serait fatale, la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être attirée plus que de raison par ce personnage plus sombre et torturé que la moyenne. La détresse des gens l'avait toujours intéressée. Un homme lisse et parfait n'avait aucune chance de lui plaire. Ce que Bonnie recherchait, c'était autre chose : les défauts. Les failles. Les asperités. C'était ce qu'elle aimait chez une personne. Ce qui la rendait unique, ce qui lui offrait une âme. Ce qui la rendait... vraie. Jasper dégageait tout ça. Peut être n'en avait-il pas conscience. Mais c'était bel et bien présent et c'était tout ce que Bonnie voyait. Elle ne le méprisait pas comme tous les clients du club, tous ces êtres arrogants, sûrs d'eux et persuadés que l'argent achetait tout. Elle avait l'impression de le comprendre et il réveillait en elle quelque chose qu'elle n'avait jamais réellement ressenti. Bonnie n'aurait su dire ce que c'était mais c'était à la fois dérangeant et agréable.

En sa compagnie, elle avait envie de laisser Silver de côté et d'être Bonnie. De lui parler de façon moins superficielle. D'apprendre à le découvrir. Mais c'était interdit. Elle ne devait pas s'impliquer émotionnellement, ça n'était pas sa vie le club. Ca n'était qu'une parenthèse estivale avant de reprendre le chemin des bancs de l'université, avec assez d'argent pour ne pas devoir travailler de toute l'année scolaire. Bonnie restait donc terrée derrière Silver, cette créature sûre d'elle et de ses charmes, enjôleuse mais distante. Cependant, parfois elle ne pouvait s'empêcher de s'entrouvrir à Jasper, l'espace de quelques secondes lorsqu'elle croisait ses yeux sombres et expressifs. C'est de sa démarche féline, juchée sur des talons vertigineux qui lui offrait une silhouette enviable, que Silver fit son apparition dans la salle, s'avançant jusqu'à se retrouver à quelques centimètres à peine de Jasper. Bonnie et sa sensibilité avaient disparu pour laisser la place à Silver, qui fixait son client de son air défiant, ses lèvres gourmandes étirées dans un sourire mi-innocent, mi-insolent. Les cheveux tombant en cascade dans son dos, la main négligemment posée sur la hanche, elle était fin prête. « Bonsoir. » lâcha-t-elle d'une voix suave dans un souffle, tandis que ses yeux verts ne quittaient pas ceux de Jasper. La musique n'avait pas encore démarrée et la salle à la lumière tamisée offrait une ambiance feutrée à souhait.
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Jasper Donahue

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MessageSujet: Re: Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie)   Fearless on my breath, teardrop on the fire. (ft. Bonnie) Icon_minitimeDim 21 Aoû - 8:47

    Et voilà qu'elle débarque, voilà qu'elle quitte les loges pour envahir la salle principale du club, et à présent il n'y a plus qu'elle. Elle attire tous les regards, on n'entend plus la musique, on ne constate plus les couleurs du lieu, on reste figé sur la beauté de Silver. Quel homme pourrait résister à sa beauté, à sa façon incroyablement féline de se déplacer ? Je contemple sa démarche, et j'ai l'impression que la distance qui nous sépare est trop longue, que jamais elle ne parviendra à arriver vers moi tant je suis impatient. Impatient qu'elle danse pour moi. « Bonsoir. » Magnifique voix dont jamais je ne me lasserai, c'est une promesse que je me fais. Voix douce et suave, voix adorable qui fait la coupure avec son look de sauvage. Il y a plus que sa voix et ses yeux qui comptent, son salut reste bloqué dans mon esprit et mes yeux quant à eux restent sur son regard. Je voudrais toucher chaque parcelle de son corps qui se rapproche de la perfection, la connaître sur le bout des doigts, qu'elle ne cesse jamais de danser pour moi et pourtant, je me retiens. Je pourrais faire le gros dégueulasse pervers, glisser des billets dans son soutien-gorge en profitant pour toucher la « marchandise », lui dire des propos ressemblant plus à des injures qu'à des compliments, agir comme tous les autres hommes de ce lieu, mais au final, je peux pas. Je peux pas la considérer comme une trainée alors quand dans mon estime, elle a une place trop importante.

    Tellement, en fait, que ça m'importe ce qu'elle pense de moi alors plutôt mourir que de passer pour un putain de pervers. « Bonsoir. » Ma voix, je crois qu'elle tremble légèrement, comme si je perdais le contrôle de mon corps face à Silver. Peut-être parce que sa beauté et sa prestance m'impressionnent, peut-être parce que j'ai beau me foutre de l'avis des autres, celui de Silver m'importe, bêtement. Musique qui se lance, ambiance plus tamisée, le numéro de Silver allait commencé. Numéro, ouais, je me répétais inlassablement dans ma tête ce mot, pour me rappeler que pour elle, tout ceci n'est qu'un métier, rien de réel, juste une fiction, une illusion de quelques minutes. Numéro, spectacle, superficialité. Ouais, si c'était réel Jasper, elle t'aurait donné son vrai prénom, ce pseudonyme idiot, c'est juste pour montrer qu'elle entre dans un autre rôle, et rien de tout ceci n'est alors véritable. J'ai beau me le répéter, j'ai beau vouloir me convaincre, je ne sais pas, j'y arrive pas. Je suis qu'un homme idiot qui, sous le sourire de Silver, croit en toutes les promesses qu'elle laisse transparaître.

    « Ne me quitte jamais, s'il te plaît. » L'idiot. Le pathétique, le trop romantique. A cet instant, je remercie intérieurement la musique un peu trop forte qui empêchera ma phrase de parvenir jusqu'aux oreilles de la douce. Jasper Donahue, celui qui implore la pitié à une strip teaseuse, l'homme ou plutôt le cas désespéré qui pense à Poupi alors qu'une femme magnifique se plie à presque chacune de ces exigences. Et si j'avais rencontré Silver dans d'autres circonstances ? Si j'avais croisé ses yeux au marché, aurait-elle autant de pouvoir sur moi qu'en ce moment même? L'aurais-je approcher pour l'accoster ? Je ne sais pas, je ne sais plus, c'est le flou dans ma tête, et l'alcool que j'ingurgite n'aide en rien : signe du doigt pour avoir un nouveau whisky.

    Je me suis laissé tomber dans la beauté de Silver, je me suis dirigé vers elle car je voulais que du faux, parce qu'il n'y qu'avec Poupi que cela peut être vrai et pourtant, cela bouscule, cela change. J'aimerais qu'elle se pose à côté de moi, qu'elle me narre sa vie, ses erreurs et ses peurs, j'aimerais qu'on se confie comme deux amis mais qu'on se dévore comme deux amants. Alors j'attrape sa main, je l'oblige à arrêter quelques instants, et je la fixe bien droit dans les yeux -comme tout le temps, d'ailleurs. « Dis-moi ton prénom. S'il te plaît. » Elle pourrait très bien me mentir, sourire et me sortir le premier prénom qui lui passe par la tête, et pourtant, toujours aussi naïf, je parviens pas à me persuader qu'elle osera me mentir. Moi dans ses yeux, je lis un peu d'innocence, regard trompeur, regard Poupien qui m'a joué des tours. Et pourtant, tu tombes et tu tombes encore et toujours dans le piège, minable.

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