malcolm - hero of war

Messages : 50 Date d'inscription : 07/07/2011 In the mood for : girls

« I don't want to die or be sent home on a cargo plane with a tag on my toe without my name, because I'm one of a million. »
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TEN THINGS WE'D LOVE TO HEAR ABOUT YOU.

Citation :: - Il est parti pour la guerre à l'âge de dix-sept ans et vient tout juste d'en revenir. Il y est donc resté pendant quatorze ans, avec quelques congés par-ci, par-là. Mais personne ne s'attendait à ce qu'il prenne sa retraite maintenant.
- Les raisons qui l'ont poussé à prendre sa retraite demeurent obscures, mais tout le monde sait qu'il a vécu un grand traumatisme, cela se voit dans son regard assombri.
- Maintenant qu'il est de retour, Malcolm n'a aucune idée de ce qu'il veut faire du reste de sa vie. Pour le moment, il vit sur l'argent que l'armée lui donne pour sa retraite ainsi que sur l'argent que papa et maman continuent de lui donner malgré son âge.
- En effet, maman et papa Brooksbank sont très riches. Vous connaissez pas les banques Brooksbank ? C'est un magnifique jeu de mots que son père a mis sur pieds dès qu'il est sorti de ses études en finances.
- Il a quitté l'Angleterre pour venir s'installer dans les Hamptons à l'âge de dix ans. Il y a donc vécu huit années entières avant de s'enrôler dans l'armée.
- Il n'a jamais eu de vraie petite amie. Bien sûr, il n'est pas vierge quand même, toutefois il ne s'est jamais attaché à une femme. Il n'a eu que les amourettes du lycée qui durent une semaine, deux au maximum, ainsi que des histoires d'une nuit ou même juste des infirmières à l'armée, entre deux patients.
- Il paraîtrait qu'il est assez "rough" au lit, dans le sens que l'armée l'a beaucoup endurcie, genre ... un peu sadomasochiste sur les bords, quoi.
- Il adore les fêtes familiales, contrairement à la plupart des gens. C'était son moment pour revenir à la maison, durant les treize dernières années. Noël est sa célébration préférée, sans hésiter.
- Malgré qu'il soit arrivé aux États-Unis à l'âge de dix ans, Malcolm a bien de la difficulté à perte son affreusement sexy petit accent britannique.
- Malcolm est quelqu'un de très cultivé, même s'il n'est jamais allé à l'université. À la guerre, quand ce n'était pas le temps de combattre, il restait dans le camp et lisait des tonnes de bouquins. Et vous savez, à la guerre, on ne combat pas si souvent que cela.

I MUST HAVE TOLD YOU ABOUT THIS.

« Tu joues désormais dans la cour des grands, Brooksbank. C'est fini le carré de sable et les petites voitures de course. T'es un homme maintenant. » Le carré de sable et les voitures de course. Je faillis lever les yeux au ciel, si ça avait été quelqu'un d'autre qui s'était trouvé devant moi. J'avais dix-sept ans, putain de merde. Pas besoin de me parler comme si je portais encore des couches-culottes la veille. Je regardai fixement l'homme dans les yeux. Il portait l'uniforme vert officiel de l'armée américaine. « Et que me proposez-vous exactement ? » Il sourit. Il savait qu'il avait piqué mon attention, et j'imagine qu'il savait aussi qu'il avait gagné d'avance. Il posa ses coudes sur la table, prenant un air sérieux. Même s'il l'était, sérieux je veux dire, depuis le tout début. . « De t'enrôler dans l'armée dès aujourd'hui. T'as maintenant l'âge minimum légal, avec le consentement parental. Tu sais, l'armée c'est vu comme quelque chose de dangereux, mais tu seras un héros national, et puis tu serviras ton pays. N'est-ce pas ce que tu veux, au fond ? » J'hochai la tête. Il était clair que j'étais plutôt patriotique. Je baissai les yeux sur la table du restaurant auquel nous étions. Je réfléchis un moment à toutes les opportunités qui s'offraient à moi. Aucune, en somme. Je n'avais jamais su ce que je voulais faire de ma vie. Reprendre la compagnie bancaire de mon père lorsqu'il prendrait sa retraite ? Non, j'avais envie de suivre mon propre chemin dans la vie. Mais lequel ? Le temps de choisir mon université était déjà arrivé et je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Je levai les yeux vers l'homme. « Comptez sur moi pour le prochain camp d'entraînement. » Nous nous levâmes, sourires aux lèvres, et nous nous serrâmes solennellement la main. Pour le moment, j'avais un plan. Pour plus tard, on verra.

« Maman, papa .. ? Je peux vous parler une petite minute ? » Pas qu'une petite minute, et je le savais. Ils se regardèrent, interloqués, avant de venir s'asseoir devant moi sur le fauteuil du salon. Comme si une guerre nucléaire venait d'être déclarée. Je raclai ma gorge, cherchant mes mots, cherchant un moyen d'annoncer cette dure nouvelle. « J'ai choisi quel parcours je suivrais. » Ma mère eut un grand sourire sur son visage. Ses yeux s'étaient illuminés. « Alors, qu'est-ce que ce sera ? Harvard ? Ou à l'étranger ? Oxford peut-être, question de te ressourcer ? » Je secouai la tête. Lui briser ses rêves me faisait encore plus mal. Je vis un sourire se dessiner sur le visage de mon père. Il s'attendait probablement à ce que je lui annonce que j'irais étudier en finances, comme lui, afin de reprendre Brooksbank. Je baissai les yeux. « Mon choix va probablement vous décevoir tous les deux. Vous faire mal, même. Et je m'en excuse d'avance. Vraiment, vous devez comprendre que je ne vous punis de rien. C'est pour moi que je le fais. C'est ce que je veux. » Mes parents étaient anxieux, leurs doigts s'accrochaient aux coussins. « Qu'est-ce que c'est, Malcolm ? » Je relevai mes yeux humides vers eux. Je partais dans une semaine au camp d'entraînement qui se trouvait à des kilomètres d'ici. Puis, quand je serais prêt, je partirais pour l'Iraq. Et la durée de mon contrat était encore indéterminée. Nous verrions bien. « Je me suis inscrit dans l'armée américaine. » Et au moment où ma mère amena sa main à sa bouche ouverte et que mon père détourna son regard du mien, je préférai fermer les yeux et ne plus les affronter.

Là-bas, c'était une toute autre histoire. Un tout autre univers. On nous parle souvent de la guerre. On nous dit à quel point c'est horrible. À quel point il est difficile d'être soldat. Mais vous ne comprendrez jamais ce que c'est réellement. De voir les soldats du front se faire descendre les uns après les autres. De savoir qu'à chaque instant, les talibans pouvaient s'emparer de l'un d'entre nous, et de le torturer. Jusqu'à la mort, peut-être. Ils n'avaient pas de cœur. Pas d'empathie. Aucune humanité. En avions-nous seulement encore, nous-mêmes ? J'ai tué des talibans. J'ai arrêté de les compter quand je ne fus plus capable de le faire sur ma main droite. Je ne voulais plus savoir. Car à chaque autre doigt qui se levait au décompte, le monstre se faisait de plus en plus présent en moi. Mais je continuais. Pour mon pays. Pour tous les autres innocents. Pour tous ces habitants de l'Iraq qui ne voulaient qu'une chose ; un gouvernement stable. Eux n'avaient rien fait ; c'était les extrémistes qu'il fallait tasser du chemin. Je voulais aider leur pays. En aidant le mien par la même occasion. Deux pierres d'un coup, ça me semblait être un bon terrain d'entente. Sauf que ce compromis me parut si ridicule, un jour où je perdis toute foi en la race humaine. En Dieu. En moi-même. En ce que je faisais, et en ce que je faisais depuis des années. Quatorze années, plus précisément. Je m'étais rendu jusqu'au poste de lieutenant-colonel et c'était maintenant, seulement maintenant, qu'on me fit voir la réalité en face. La dure réalité. Celle qui vous frappe en plein visage mais qui vous déforme l'âme plutôt que la tête. Je ne serai plus jamais le même. Et je n'ai surtout pas envie de me rappeler pourquoi.

GOD, YOU'VE MISTAKEN ME.

Pseudo/prénom