SOUTHAMPTON.
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 blablaablaa

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Emerson Bentley

Emerson Bentley


Messages : 56
Date d'inscription : 13/07/2011
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MessageSujet: blablaablaa   blablaablaa Icon_minitimeJeu 10 Mai - 1:08

blablaablaa Fvd7vt
❝ Its hard to picture that you're not here next to me ❞
    Je me suis mariée à l’âge de huit ans. Je m’en souviens comme si c’était hier. Emerson fut l‘heureuse élue qui avait eu le malheur d‘habiter à quelques pâtés de maisons. J'étais réfractaire, au tout début, à cette idée de mariage - réaction typiquement masculine - mais comme ce jour-là je n'avais rien de mieux à faire, je me soumis aux désirs de ma sœur, Erin. Elle avait tout prévu dans les moindres détails comme une vraie maniaque, rien n‘était laissé au hasard, et bizarrement je n‘étais pas surpris. Erin, de trois ans mon aînée, avait dérobé les magazines sur le mariage de ma mère et c'était moi son cobaye pour assouvir ses besoins matrimoniaux. Nous nous étions réunis dans le jardin. Pour cette occasion j‘avais dû forcer Emerson à porter ses plus beaux habits, elle qui ne se séparait jamais de ses shorts khaki, ça avait été un cauchemar de la convaincre que khaki ne faisait pas partit des couleurs qu'Erin avait prévues pour le mariage! Et moi, arborant fièrement mes souliers de course jaune fluo, dire que j‘avais piqué une crise et réussis à faire couler quelques larmes pour l’obtenir, comme ma mère détestait les scènes dans les magasins, elle avait cédé. Emerson, cheveux balayé par le vent, et moi, tentant de dissimuler la tâche sur mon pantalon, avancer à la même cadence.
      ERIN- Nous sommes réunis ici pour honorer l’union de Emerson et Brody. Ma soeur prit une pause, elle avait sans doute de la difficulté à lire les quelques lignes tâchées par le crémage du gateau. Alors, vous Brody-Reed Miller, acceptez-vous de prendre Emerson Wilsworth, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

    J’acquiesçai en ne sachant aucunement ce qu’était la vie d’un homme marié. D’ailleurs, j’étais plus que certain qu’elle ne se doutait pas des joies de la vie conjugale, moi non plus d’ailleurs, enfin, pas à cette époque.
      ERIN - Et vous, Emerson Wilsworth , acceptez-vous de Brody-Reed Miller, de le chérir, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

    À son tour elle opina, sans plus. Nous étions des nouveaux mariés, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare. C’est alors que nous nous échangeâmes les alliances, à cette époque nous avions prévu d’utiliser des ring pops - vous savez, les anneaux de plastique surmontés d’une sucette hexagonale qui désignait un diamant, à diverses saveurs - une au melon d’eau pour moi et une au raisin pour elle. C’est alors qu’elle me passa la bague au doigt, et je fis de même.
      ERIN - Je vous déclare mari infâme, vous pouvez embrasser la mariée

    Comme à nos oreilles, mari et femme sonnait juste, Erin n'avait pas pris la peine de vérifier, étant plus préoccupée par le gâteau de mariage. Mais la consonance était la même. Puis, Emerson s’est approchée de moi et je me suis approché. Timidement, nos lèvres se sont touchées à peine trois secondes. Nous comptâmes. Un Mississippi, deux mississipi, trois mississippi. J’avais lu dans un magazine qu'un baiser devait durer au moins le temps de dire trois mississippi. Emerson était septique à ce sujet, je le voyais. Mais après-tout, c'était bel et bien ce qui était écrit dans ces fichus magazines féminins. Puis, lentement mon regard dévia, puis se fixa sur mon annulaire qui portait cette magnifique bague au melon que je ne pus s’empêcher de lécher.
      EMERSON - Hey, ne lèche pas ta bague, c’est ton alliance de mariage!

    Je regardai la friandise violine qui ornait mon doigt. Réfréner toutes ces pulsions relevait de l'impossible chez moi. Je ne pouvais pas faire appel à de telles forces, je le savais.
      BRODY - Tu sais aussi bien que moi que je ne réussirais pas à la contempler toute la journée alors autant en finir maintenant!

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
      EMERSON - Crétin!
      BRODY - Espère de rousse sans cervelle!
      EMERSON - Idiot! Eh puis je ne suis pas rousse d’abord!
      BRODY - Espèce de rousse, sans cervelle!

    C’en était trop, proférer des insultes que je savais fausses, d’emblée, ça passait, c’était même très drôle à entendre surtout quand je savais que c’était des paroles en l’air. Mais s’attaquer à ses cheveux, j'avais dépassé les bornes, à voir sa réaction. Sa coupe de cheveux laissait certes à désirer puisqu’elle avait teint ses cheveux, elle-même, et la couleur n’avait pas tout à fait été celle qu’elle désirait, mais je ne voulais que la taquiner. Elle croisa les bras et me tourna le dos. Envahi par une vague de culpabilité, je me postais devant elle, et ajouta d’une voix accablée.
      BRODY - Aller on fait la paix et on scelle notre amitié avec une poignée de main.
      EMERSON - Non merci, je sais très bien ce que tu fais avec ta main, très peu pour moi.

    Je me tus alors et elle me vrilla de ses prunelles verdoyantes. Elle soutenait mon regard.
      BRODY - Hey Em!
      EMERSON - Ouais?
      BRODY - Tu veux m’épouser?
      EMERSON - Tu te moques de moi?
      BRODY - Non, je suis sérieux, t’es la femme de ma vie, alors je veux t’épouser. Je te promets de toujours être là pour toi et de te rendre heureuse. Parole de scout.

    À la suite de quoi, je sortis de ma poche, une petite boîte bleue, ornée de motifs ancestraux. J’ouvris la boîte et je ne pus m’empêcher de retenir la larme qui perlait au coin de mon œil. La boîte contenait une bague en plastique orné d‘un diamant en sucette. Comme à nos huit ans. J’avais dix-huit ans, j’étais complètement perdue. Paumé. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, je n’ai jamais été certain de rien, mais j’étais certain d’une chose, elle était tout pour moi.

    Les semaines qui s’en suivirent furent des moments fugaces les uns à la suite des autres. Moments éphémères, qui en un battement de cil se terminèrent, brutalement. Ils furent comme des étoiles filantes: impossible à attraper et terminés en l'espace d'une seconde. En revanche. Je pus goûter à des fragments d'éternité. Je resterais à jamais hanté par ces nuits à marcher sous le clair de lune lorsque nous arrêtions pour enfoncer nos orteils dans le sable. Les défis que nous nous lancions. La nuit où nous avons fait rôtir des marshmallows et avons été surpris par la pluie. Ou bien encore cette fameuse soirée à la fête foraine, soirée où je fus certain de vouloir me réveiller tous les matins avec elle à mes côtés. Tous ces moments étaient gravés dans ma mémoire.

    Un certain 11 juillet 2010, ma vie bascula. Je ne fus plus jamais le même. Moi, qui à l’habitude était plein d’entrain, souriant et bout en train. J’étais dépressif, je broyais du noir et je n’avais plus goût à la vie. Une heure passa. Puis deux. Trois. Elle n’était toujours pas là. J’étais en colère. Comment avait-elle pu oublier. Je détestais quand elle était en retard. Puis, ma colère se dissipa pour faire place à de l’inquiétude. Mes doutes se confirmèrent. Je reçu un appel de sa mère qui m’annonça qu’Emerson avait fait un accident et qu’il était décédée. C’était impossible, elle était toujours prudente au volant. Je n’y croyais pas. Ça ne pouvait pas être elle. Ça devait être une autre. Je me rendis à l’hôpital. Arrivé à sa chambre, mes genoux se dérobèrent dès que je la vis. Je vis son corps inerte, étendue. Sans vie. L’infirmière me toucha l’épaule et m'offrit ses condoléances puis sortit. Une sorte de cancer avait gangrené mon coeur, s'y incrustant comme un vieux chewing-gum collé en dessous d'une basket. Impossible à déloger. Le chagrin me rongeait jusqu'à me laisser vide de toute émotion. Je ne sais pas combien de temps, j’ai pu rester sur la sur cette chaise très inconfortable, à la fixer. Les yeux vitreux. Le regard vide. Emerson était décédée. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée de ne plus jamais voir son sourire. Elle m’avait promis que l’on se marierait et qu’on fonderait une famille. Elle m’avait menti. Elle n’avait pas tenue sa promesse.




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