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 you were dead to me. (Penelope)

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Marian Fitzgerald

Marian Fitzgerald


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MessageSujet: you were dead to me. (Penelope)   you were dead to me. (Penelope) Icon_minitimeSam 23 Juil - 15:02

La famille n'était pas une valeur sacrée pour Marian, en tous cas pas celle qu'elle avait abandonnée des années plus tôt au profit du meilleur parti de New-York. C'est avec ce même homme qu'aujourd'hui, elle aurait aimé fonder une famille. Elle se justifiait de ce lâche abandon par un prétendu droit au bonheur auquel elle n'aurait jamais accéder en restant avec eux, à Brooklyn. Et maintenant, elle se retrouvait enfermée entre quatre murs avec un homme qui ne l'aimait pas. Etait-ce là ce qu'elle voulait ? Cette question, elle se l'était posée de nombreuses fois déjà, mais Marian avait pour habitude de la chasser en préparant quelques dizaines de cookies (plus les jours où elle était d'humeur vraiment maussade).
Mais quelques jours plus tôt, tout ce passé l'avait soudainement rattrapée, lorsque Penelope s'était installée sans crier gare dans son domicile des Hamptons. Elle avait pris une totale possession de toute la maison, si bien que l'on ne pouvait ignorer sa présence. Marian la soupçonnait de le faire exprès, soit pour signaler qu'elle était là, soit simplement pour énerver sa maniaque de soeur.

Marian ne voyait que très peu Penny, ne la croisant qu'à de rares occasions, quand elle sortait en ville ou, au contraire, rentrait. Elle décida donc qu'il était temps de fêter dignement leurs retrouvailles - contraintes, certes - et de discuter un peu. Cela faisait déjà des années qu'elles s'étaient quittées et elles avaient probablement des choses à partager, se disait Marian. Elle lui envoya donc un message via son téléphone portable, invitant sa jeune soeur à la rejoindre au Orchard and Vine, sur Hampton Road, le soir-même. Le scénario était parfait aux yeux de Marian : là-bas, elles pourraient discuter autour d'un bon repas, dans une atmosphère raffinée qu'elle appréciait.
Quelques heures plus tard, après s'être mise sur son trente-et-un, Marian fit signe à un taxi. Clyde était sorti pour la soirée et avait emmené le chauffeur de la maison avec lui, ce qui contraignait son épouse à emprunter un moyen de transport beaucoup plus banal. Elle le soupçonnait d'ailleurs de l'avoir fait exprès, néanmoins il ne savait probablement même pas qu'elle sortait et s'en moquait éperdument. Marian entra dans le restaurant richement décoé où elle fut accueillie par une hôtesse.
« Bonjour madame, vous avez réservé ? » La jeune femme acquiesca, donna son nom et fut guidée vers la table. Elle se demandait ce que pouvaient penser les gens d'elle, qui se montrait ici sans son mari. Ils imaginaient sûrement qu'il n'avait pas voulu venir, préférant passer la soirée en compagnie de l'une de ses maîtresses. Marian espérait que Penelope arriverait rapidement, cela lui permettrait d'avoir l'air un peu moins ridicule. Selon elle, une femme seule au restaurant, ça détonne toujours dans le décor.
Enfin, elle vit sa soeur arriver, et regretta alors le choix du restaurant. Penny n'avait pas pris le soin de se changer et portait une tenue des plus indécentes dans un endroit pareil. Finalement, elle se faisait certainement moins remarquer lorsqu'elle était seule... Elle avala sa salive et essaya de reprendre contenance.

« Bonsoir Penelope ! » Lança-t-elle avec un enthousiasme feint. « Tu es...toute en beauté ce soir ! »
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Penelope Brooks

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MessageSujet: Re: you were dead to me. (Penelope)   you were dead to me. (Penelope) Icon_minitimeDim 24 Juil - 20:47

Une semaine que Penelope était arrivée aux Hamptons… une petite semaine qui lui avait suffit à investir complètement la villa de sa sœur. Assez envahissante par nature, elle avait instauré chez les Fitzgerald un désordre très étudié : un tee-shirt trainant sur le canapé, sa lingerie à tremper dans le lavabo de la salle de bain principale, des plats chinois trainant sur la table de la terrasse… tout était bon pour rappeler à sa sœur – au cas où elle ne l’aurait pas compris – qu’elle était bien là, et qu’elle n’avait pas l’intention de quitter les lieux dans l’immédiat.

Une sorte de guerre froide qui durait depuis des années déjà. Enfants, déjà, alors que la plupart des petites filles se chamaillaient joyeusement avec leurs sœurs pour mieux se réconcilier ensuite, s’était installée entre les frangines Brooks une sorte d’affrontement psychologique. C’était à qui serait la plus peste… et généralement, Penny gagnait haut la main à ce jeu là. Au si loin qu’elle s’en souvienne, les deux sœurs n’avaient jamais partagé de réelle intimité ou complicité. Elles vivaient leurs vies ensemble, mais séparément. Jusqu’au jour où Marian partie, marquant le début de la Détente forcée entre elle et Penelope.

Mais voilà qu’aujourd’hui, cette dernière avait décidé de relancer les hostilités. Et de frapper un grand coup. L’équilibre de la Terreur n’avait d’ailleurs jamais été aussi déséquilibré : pour le moment, Penny avait la balle dans son camp. Marian, qui jusqu’alors avait subit l’arrivée de sa tornade de sœur sans émettre la moindre réflexion, semblait pourtant avoir changé son fusil d’épaule : le midi même, Penny avait reçu un SMS de sa sœur. Tout en se versant un bol de céréales en guise de brunch – un élément essentiel de l’alimentation de Penny que Marian avait accueilli avec un air effaré, elle qui s’appliquait chaque matin à faire de sa cuisine un spot publicitaire à base de bacon grillé, d’œufs frais et d’assortiments de fruits – elle relu à plusieurs reprise de message. Recevoir un SMS de sa sœur lui donnait toujours cette même sensation d’anachronisme : Marian vivait dans les années 70, non ? Après ces quelques pensées sarcastiques, la jeune fille mesura les implications de cette invitation. Il s’agira de « rattraper le temps perdu », elle le sentait gros comme une maison. Mais il lui restait une après-midi avant de subir cette ‘entrevue’, et décida qu’elle en ferait une après midi plage…

[…]

L’heure du dîner arriva rapidement. Il faut dire que Penelope n’était pas habituée à dîner à 19h. Que cela soit à cause de ses horaires de travail ou simplement de son rythme de vie de noctambule, la jeune fille était plus accoutumée à manger vers 22h. Mais vu que Marian avait initiée l’invitation, Penny n’avait pas cherché à ‘faire chier’ son petit monde. Pour une fois. Elle était rentrée une heure plus tôt de la plage pour prendre une douche, et en sortie rapidement, les cheveux encore un peu humides et enfila des vêtements qui trainaient dans sa chambre. Généralement, Penelope s’habillait de vêtements griffés, qu’elle portait négligemment. Elle était mannequin : sa silhouette svelte, sa démarche désinvolte et son air blasée suffisait à l’habiller, à lui donner une attitude. Le nom du restaurant ne lui avait pas mis la puce à l’oreille. Et même si cela avait été le cas, la jeune femme n’aurait probablement pas fait plus d’efforts. Elle comptait rendre ce dîner pénible pour sa sœur, autant faire les choses bien.

Arrivée sur place, la demoiselle se rendit vite compte qu’elle n’allait pas dans le décor. Qu’importe, sa semaine dans la villa des Fitzgerald l’avait déjà bien rôdée. Elle se faufila entre les serveurs, sans prendre le soin de s’annoncer à la réception, lançant au passage des œillades aux quelques visages qui la dévisageaient.
« Bonsoir Penelope ! » L’excessif enthousiasme des paroles de sa sœur lui arracha un sourire forcé. « Salut, Marian. » Elle prit place en fasse de sa sœur tout en enlevant son blouson. Les femmes autour d’elles étaient toutes en robe ou en tailleur jupe. Élégantes, raffinés, chic. Penny posa son regard sur la tenue de sa sœur : une robe comme celle qu’elle avait l’habitude de mettre, les quelques soirs de la semaines où elle accompagnait son mari à des dîners. Très Michelle Obama. « Tu es… toute en beauté ce soir ! » Malgré toute la volonté dont Marian avait fait preuve pour faire passer la remarque pour un compliment, l’allusion restait limpide. Malgré tout, Penelope ne s’en formalisa pas, se contentant de répondre : « Quelque trucs pris au hasard dans mon placard… » D’ordinaire, lorsque ce genre de remarque sortait de la bouche de femmes comme Marian, il fallait comprendre « J’ai passé des heures à faire des essayages, mais il faut que ça ait l’air naturel ». Pas chez Penny. Visiblement. « Ta robe, en revanche, est très… c'est ton style ! » lança-t-elle en buvant une gorgée du verre de vin blanc que sa sœur avait commandé en l’attendant. « Un cadeau de Clyde… ? »
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Marian Fitzgerald

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MessageSujet: Re: you were dead to me. (Penelope)   you were dead to me. (Penelope) Icon_minitimeJeu 28 Juil - 8:08

Sa soeur était l'impertinence incarnée. Une vraie peste que les remarques déplacées n'effrayaient pas, au contraire : c'était elle qui les prononçait. Elles avaient toujours été très différentes - non pas physiquement, les deux soeurs avaient la même blondeur et les mêmes grands yeux bleus - mais sur le plan mental. Si la première aspirait à une vie parfaite et ordonnée, l'autre convenait aisément qu'il était inutile de ranger et de nettoyer. Apparemment, cette différence se matérialisait encore une fois à travers leurs tenues respectives. Si Marian avait enfilé une longue robe de soirée, Penelope avait très probablement attrapé les premiers vêtements qu'elle avait extirpé de sa garde-robe, ce qui était, selon sa soeur aînée, très inappriorié au vu de l'endroit où elles se trouvaient. Pourtant, elle la complimenta. Marian pratiquait l'hypocrisie depuis suffisamment longtemps pour paraître sincère. Il faut dire qu'elle fréquentait les milieux mondains depuis quelques temps maintenant, et qu'il s'agissait lors des dîners ou des cocktails de toujours faire bonne figure. Elle commençait à être entraînée.

« Quelque trucs pris au hasard dans mon placard… » Vint confirmer Penelope avec un large sourire. Ca se voit, ma chérie, ça se voit. Et il n'y a pas de quoi être fière, je peux te l'assurer.
Marian garda le silence et sa cadette ne manqua pas de poursuivre la conversation à propos de la robe que portait Marian. Elle semblait sceptique face à cette robe, mais Marian ne releva pas. Après tout, chacun ses goûts, et si cette petite n'était pas capable d'apprécier une robe Alexander McQueen quand elle en voyait une, c'était son problème.
Et puis elle attaqua le sujet qui fâche. Clyde. Marian sentait qu'elle n'allait pas pouvoir ignorer cette question, qui, toute innocente qu'elle soit, avait eu le don de la mettre mal à l'aise. Avec un large sourire, elle répliqua.
« Exactement. » Oui, elle était dépendante des revenus de son très cher mari, c'était dit. « Il a de très bons goûts, tu trouves pas ? » Lança-t-elle. En vérité, ce n'était même pas lui qui l'avait choisie : il n'avait fait que sortir sa carte Gold au bon moment, mais Marian voulait convaincre Penelope que tout allait pour le mieux dans leur couple. Pourtant, elle vivait avec eux depuis une semaine déjà, et il était très probable que Penny ait eu, durant ces quelques jours, l'occasion de remarquer que leur relation était relativement tendue. Marian avait pourtant essayé de donner le change, tentant d'apparaître aux yeux de sa soeur comme un couple tout ce qu'il y a de plus normal (ou plutôt, ce qu'elle considérait comme normal).

« Sinon tu ne m'as pas dit, pourquoi tu as décidé de venir dans les Hamptons ? » Changer de sujet, et vite. Marian ne souhaitait vraiment pas que la discussion s'attarde sur son très cher mari, car cela finissait par la mettre mal à l'aise. La transition avait peut-être été un peu brute, mais mieux valait ça que continuer l'interrogatoire. En espérant que cela ne mette pas la puce à l'oreille de Penelope... « Non pas que ta présence soit déplaisante, je me demandais juste. » Marian gratifia Penelope d'un sourire avant d'avaler plusieurs gorgées du vin blanc qu'il restait au fond de son verre, en ne la quittant pas des yeux.
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MessageSujet: Re: you were dead to me. (Penelope)   you were dead to me. (Penelope) Icon_minitime

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